Soft Kill
Dead Kids R.I.P. City





24 janvier 2021
L’exercice des tops annuels est certes convenu mais c'est chaque année l'occasion de faire de belles découvertes. Dans la série "mieux vaut tard que jamais" cet album de Soft Kill.
Groupe de Portland (Oregon) et mené par Tobias Sinclair, Soft Kill fait dans un post-punk mélodique plutôt dark depuis 2010. Plusieurs albums à leur actif dont Choke (2016) et Savior (en 2018), me sont totalement inconnus. Ce Dead Kids R.I.P. City, sorti en novembre dernier, incite fortement à corriger cela.
Produit par David Trumfio (Built To Spill, Wilco) et masterisé par Howie Weinberg (The Cure, Smashing Pumpkins, Nirvana), l'album parle en dix chansons des oubliés de la croissance folle de Portland. Chaque morceau évoque une personne dont la vie difficile nous est contée. Traumatismes, dépendance et mort dans la rue.
C'est désenchanté et nostalgique mais si lumineux par instants. Les rythmes sont entraînants et les mélodies atteignent un haut niveau d'intensité émotionnelle. L’influence de groupes comme The Cure est plus que palpable. Les nappes de guitares et de synthés, dignes de Desintegration nous entraîne dans une atmosphère sombre et sentimental, dont on ne veut plus sortir.
Si vous deviez en écouter une seule (mais vous auriez tort) : Oil Burner, point culminant de l'album, n'est rien de moins qu'un chef-d'œuvre.
Dead Kids R.I.P. City est la bande-son parfaite pour nous accompagner dans cette grisaille actuelle.
L'album en intégralité ici :
01. Roses All Around
02. Wanting War
03. Matty Rue (feat. Adam Klopp)
04. Floodgate (feat. Tamaryn)
05. Crimey
06. Pretty Face
07. Ducky
08. Inverness
09. Oil Burner
10. I Needed The Pain
Oil Burner, Pretty Face, Floodgate